Yesterday, on January 7, 2021, the President of Azerbaijan, in
his speech summarizing 2020, used statements and emphases which are part of the
anti-Armenian policy in Azerbaijan and the organized propaganda of hostility
towards the Armenian people.
In particular, the speech used open threats against Armenia and
the Armenian society, expressions threatening the entire Armenian people and
insulting their dignity.
The speech also referred to the isolation of Artsakh, and to the
disruption of humanitarian aid to Artsakh. This, as a matter of law, violates
the internationally recognized principle that no one should be left behind and
no human right ignored, regardless of the political status of the territory in
which one is present or resides therein.
The Ombudsman of Armenia deems it imperative to note that the
speech of the President of Azerbaijan should be viewed in the context that the
entirety of the war of September-November 2020 was accompanied by the
Azerbaijani armed forces’ onslaught onto internationally recognized rights to
life, health, property, and other internationally protected rights of
Armenians. These gross violations of rights were carried out and caused mass
destruction of peaceful Armenian residential towns, villages and communities.
Similar violations were also recorded at different times and instances which
predated this war.
The wording and emphasis of this speech should be viewed in the
context of the condemnable actions committed by the Azerbaijani military in
recent days against the border residents of our country and, in general, our
people.
Here are just two such examples, which are based on alarming
complaints addressed to Armenia’s Human Rights Defender from civilians of
bordering regions, as well as on monitoring of the Defender’s Office:
1) placing a sign with "Welcome to Azerbaijan" and a
map covering the territory of the Republic of Armenia in the middle of the road
connecting the two communities of Syunik region of Armenia, Goris and Vorotan,
and doing it in a way that intimidates civilians;
2) placing Azerbaijani flags on civilian houses in peaceful communities
of Syunik region and posting videos that clearly offend civilians in order to
blatantly intimidate them and much more.
And all these activities provoking civilians are done against
the background of the crimes against humanity and war crimes committed by the
Azerbaijani armed forces during this war.
Therefore, I draw the attention of the international community
to the fact that the distortions and emphases of the speech of the President of
Azerbaijan on January 7, 2021 violate international humanitarian law and
international human rights law in general.
These sentiments are absolutely reprehensible in as much as they
continue to serve to encourage anti-Armenian policies and hostility towards the
Armenian people at the highest state level.
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Hier,
le 7 janvier 2021, le Président de l’Azerbaïdjan, dans son discours résumant
l’année 2020, a utilisé des déclarations et des accents qui font partie de la
politique de la haine à l'égard des arméniens en Azerbaïdjan et de la
propagande organisée d'hostilité envers le peuple arménien.
En particulier, dans son discours, le Président a utilisé des menaces ouvertes
contre l'Arménie et la société arménienne, expressions menaçant tout le peuple
arménien et insultant leur dignité.
Le discours a également évoqué l'isolement d’Artsakh, la perturbation de l'aide
humanitaire à Artsakh. Ceci, en vertu de la loi, viole le principe
internationalement reconnu selon lequel personne ne doit être laissé pour
compte et aucun droit de l'homme ne doit être ignoré, quel que soit le statut
politique du territoire.
Le Défenseur des droits de l'homme d'Arménie estime qu'il est nécessaire de
noter que le discours du Président de l'Azerbaïdjan doit être considéré dans le
contexte du fait que tout le processus de la guerre de septembre-novembre 2020
a été accompagné de violations flagrantes de la vie et de la santé, de la propriété
et d'autres droits internationalement reconnus des militaires et des civiles de
la partie arménienne par les forces armées azerbaïdjanaises, et en causant la
destruction massive des communautés résidentielles pacifiques arméniennes. Des
violations similaires ont également été enregistrées avant cette guerre à des
moments différents.
Le libellé et l'accent mis sur ce discours doivent également être considérés
dans le contexte des actions condamnables commises ces derniers jours par
l'armée azerbaïdjanaise contre les résidents frontaliers de notre pays et, en
général, notre peuple.
Voici juste quelques exemples de ce type, qui reposent sur des plaintes
alarmantes adressées au Défenseur des droits de l’homme d’Arménie par des
civils des régions frontalières, ainsi que du suivi effectué par l’Office du
Défenseur:
1) Placer une pancarte avec "Bienvenue en Azerbaïdjan" et une carte
couvrant le territoire de la République d'Arménie au milieu de la route reliant
les deux communautés de la région de Syunik en Arménie, Goris et Vorotan, et en
le faisant d'une manière qui intimide les civils.
2) placer des drapeaux azerbaïdjanais sur les maisons civiles des communautés
pacifiques de la région de Syunik et publier des vidéos qui offensent
clairement les civils afin de les intimider de manière flagrante, etc.
Et toutes ces activités provoquant des civils se font dans le contexte des
crimes contre l'humanité et des crimes de guerre commis par les forces armées
azerbaïdjanaises envers le peuple arménien pendant cette guerre.
Par conséquent, j'attire l'attention de la communauté internationale sur le
fait que les libellés et les accents du discours du président de l'Azerbaïdjan
du 7 janvier 2021 violent le droit international humanitaire et le droit
international des droits de l'homme en général.
Ce sont absolument répréhensibles dans la mesure où ils continuent d’encourager
la politique de la haine à l'égard des arméniens et l'hostilité envers le
peuple arménien au plus haut niveau de l'État.
Arman Tatoyan
Défenseur des Droits de l’Homme d'Arménie